Carine ASSCHER est née en 1960, elle vit et travaille à Paris, France.
Sous la direction de Michel Serres et de Jacques Roger, Carine ASSCHER obtient en 1990, une Maîtrise d’Histoire des Sciences et des Techniques à l’Université de Paris 1 Sorbonne : « Machines animales, machines volantes, physiologie et technologie dans l’invention du cinéma et de l’aviation à travers l’oeuvre de E. J. MAREY et E. OEHMICHEN » est le titre de son mémoire.
Elle se passionne très tôt pour toutes les formes artistiques, notamment pour l’image cinématographique et réalise un premier court-métrage, «LE DETAIL QUI TUE» Fantaisie autour de sur l’œuvre du sculpteur anglais Barry FLANAGAN. Sur une idée de Bernard Marcadé (son co-auteur) les sculptures sont filmées au Centre du Georges Pompidou à l’occasion de la rétrospective de l’artiste en 1983.
Il s’agit d’un jeu visuel qui met en scène la dimension érotique, archaïque et humoristique de l’univers de l’artiste Barry FLANAGAN. Le film introduit des situations narratives en contrepoint des sculptures. Sans commentaire, le parti pris repose essentiellement sur ce collage visuel des œuvres et des associations suggérées en focalisant notre regard sur des détails et la combinaison des musiques.
Lauréate du Prix VILLA MEDICIS HORS LES MURS pour ce film, Carine ASSCHER entreprend de 1988 à 1994 des voyages de longue durée aux Etats-Unis puis un séjour de plusieurs semaines en Inde chez les SARABHAI qui la confortent dans ses idées de rechercher en profondeur les origines des démarches artistiques de certains artistes contemporains . La Fondation Le CORBUSIER créée par la famille SARABHAI détient une grande collection d’art contemporain à Ahmedabad.
Carine ASSCHER a réalisé deux entretiens filmés (par Rodolf Bouquerel) de l’artiste américain Richard SERRA à l’occasion de l’exposition « PHILIBERT et MARGUERITE » commissionnée par le Musée de BROU à Bourg en Bresse (France) : Cette sculpture est composée de deux blocs carrés déposés dans le grand cloître de BROU en mémoire à Philibert et Marguerite de Savoie dont les tombes sont installées dans le cœur de l’église. Les entretiens ont été publiés dans le catalogue de l’exposition par le Musée de BROU en 1986 (Richard SERRA (1939) Catalogue de l’exposition MLCS 89 /20177 (N).
L’ approche de Richard SERRA tend à abolir la sculpture en tant qu’objet autonome permettant au visiteur de découvrir l’espace, la sculpture et son environnement come un tout. La sculpture est intégrée dans l’espace que le visiteur explore en marchant .
Carine ASSCHER a écrit, réalisé et coproduit en 1995 (C.A. Productions et le Centre POMPIDOU) un documentaire de 26 minutes sur l’artiste américain James TURRELL « PASSAGEWAYS ». Grande figure du Land Art, James TURRELL a accepté de prêter sa voix pour évoquer son travail sur l’espace et la lumière qu’il utilise comme medium. Ancien pilote, James TURRELL considère le ciel comme son atelier. Sur des images spectaculaires inédites tournées dans le « Painted Desert » en Arizona, il nous parle de ses recherches formelles sur la lumière et de son amitié avec le peuple HOPI.
Le cratère Roden est un volcan éteint situé à un centaine de kilomètres au nord-est de Flagstaff, dans le Nord de l’Arizona, non loin du Grand Canyon. Ce cratère s’élève à 200 mètres au-dessus des environs désertiques sur un territoire habité par les indiens pueblo HOPI et les indiens NAVAJOS. Le film, un voyage initiatique sur ce territoire géologique, permet à James TURRELL de présenter son grand œuvre RODEN CRATER aujourd’hui transformé, et devenu un véritable observatoire de la lumière céleste. Ce dernier évoque tout l’imaginaire généré par son voyage en avion au dessus de cette région désertique qu’il a parcouru pendant des mois voire des années du Mexique jusqu’au Grand Canyon pour trouver le lieu idéal. Les images aériennes frontales et immersives filmées entre ciel et terre repose sur la voix unique de l’artiste et sur un chant Hopi d’origine.
L’oeuvre « SECOND MEETING » SKYSPACE (Collection privée de Cliff et Mendy Einstein, Brentwood, USA 1989), un espace clos mais ouvert sur le ciel a été filmé du levé au coucher du soleil (une image par seconde) pour capter la transformation délicate de l’espace sculptée par la lumière. Le film incite à la méditation et plonge le spectateur dans l’oeuvre spirituelle, (sans être mystique) cosmique et immatérielle de James TURRELL.
Afin de prendre connaissance du dispositif de réalisation mis en place pour ce film, nous vous invitons à lire la note d’intention du réalisateur.
Le film PASSAGEWAYS est disponible à la demande en haute définition sur le site VIMEO.
Le film PASSAGEWAYS a été exposé dans le monde entier depuis 1995 . Pour ne citer que quelques Musées, le film a été projeté dans l’auditorium du MUSEE D’ARTS de NANTES en boucle de juin à septembre 2018 lors de l’exposition « It Becomes your Experience » ainsi qu’au SOLOMON R. GUGGENHEIM MUSEUM lors de la Rétrospective James TURRELL à New York en 2013.
Le DVD qui a été édité par le Centre POMPIDOU en 2006 est aujourd’hui exploité par la société de production de Carine ASSCHER (C.A. Productions, Paris France) qui vient d’en éditer une nouvelle version de 3000 exemplaires pour le marché de la Home Vidéo en Europe. La licence pour l’exploitation du DVD NTSC aux USA et pour le reste du monde est disponible sur demande .
Depuis 2014, Carine ASSCHER travaille sur la création d’une exposition audiovisuelle immersive qui mobilise tous les sens des visiteurs dans un rapport purement émotionnel à l’art.
Le concept de « Slow Motion 360° » est de proposer aux usagers des musées une exposition immersive interactive qui s’adosse à une œuvre d’art préexistante. Construite autour d’une scénographie audiovisuelle mettant en scène une œuvre-paysage filmée à 360°, le dispositif consiste à plonger le visiteur dans l’œuvre elle-même : l’audiovisuel est ici au chœur de la médiation et se dévoile par une agencement esthétique de propositions visuelles, sonores et haptiques. Pour en savoir plus…